Musique baroque bresilienne

 

Écouter un extrait du concert interprété par l'Atelier Choral et Instrumental de Genève:

 

 

Voici cent soixante ans que quelques amis chanteurs ont créé la chorale de Cossonay. Pour fêter dignement cet anniversaire et chantant depuis trois ans sous la direction experte de Raphael Leite Osório, natif du Brésil, nous nous sommes lancé le défi de proposer un concert d’œuvres classiques du Baroque brésilien. Ces œuvres qui s'apparentent plutôt au début du romantisme européen, sont malheureusement quasi inconnues sous nos latitudes, une raison de plus de les faire connaître. Pour nous accompagner, nous avons fait appel à lEnsemble Baroque du Léman ainsi qu’à quatre solistes reconnus. Alors, venez et laissez- vous bercer par cette musique d’un autre temps et d’un autre continent.

Vendredi 11 mai à 20h
Temple de Chailly / Lausanne
entrée libre, collecte

Samedi 12 mai à 20h
Dimanche 13 mai à 17h
Temple de Cossonay
entrée: Fr. 25.-

Galerie photo

 

Programme
 
Salve Sancte Pater
João de Deus de Castro Lobo (1794-1832)
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Salve Regina
Inácio Parreiras Neves (1730-1794)
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Matinas do Natal
João de Deus de Castro Lobo
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Solistes
Marie-Hélène Essade, soprano
Stéphane Renevey, contre ténor
Marius Marcu, ténor
Olivier Bettens, basse
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L'Ensemble Baroque du Léman
 
 
Sonner les matines au pays de l’or

Chanté au creux de la nuit, l’office des matines est peu fréquenté. Alors que dorment les honnêtes gens, seuls ceux qui ont fait de la louange leur métier profitent de ses trésors liturgiques et musicaux dans l’intimité des couvents.

À Noël, les choses sont bien différentes. Restés éveillés pour la messe de minuit, les fidèles enchaînent volontiers sur les matines, ce qui donne lieu à une célébration particulièrement riche. Pour plus de faste, on songe à convoquer choeur et musiciens. Et le faste n’est pas un vain mot dans ces cités coloniales qui poussent au cours du XVIIIe siècle dans le Brésil des mines d’or. Isolées au milieu de nulle part, des petites communautés forcément opulentes vont s’efforcer de recréer sur place des îlots de vieille Europe. Architecture, sculpture, peinture : on qualifie à juste titre de « baroque » ce foisonnement un peu hétéroclite, même s’il est beaucoup plus tardif que le baroque européen.
 
La musique ne fera pas exception. Nés à mille lieues de la métropole, ces compositeurs « baroques » manquent parfois de références et de modèles. Ou alors ils les mélangent tous en assemblant de manière inattendue des fragments de ce qui leur plaît dans les quelques partitions auxquelles ils ont pu avoir accès. Comme dans l’art du patchwork, on voit les raccords et ce qui pourrait passer pour des maladresses ou des fautes en Europe devient une vertu de leur style. Sans cesse, on croit saisir un thème, une harmonie rencontrés chez Vivaldi, Mozart, peut-être même Rossini, mais avant d’avoir pu l’identifier, on a déjà passé à autre chose... C’est ce qui fait de ces Matines de João de Deus de Castro Lobo (1794-1832) une expérience unique et rafraîchissante.
 
Ouro Preto
Ouro Preto -ville natale de João de Deus de Castro Lobo
 
L'Ensemble Baroque du Léman
 
Fondé fin 2001, sur l’initiative de Jean-Philippe IRACANE, l’Ensemble Baroque du Léman vient combler un vide tant pour l’accompagnement de chœurs que pour les concerts instrumentaux. Il nous fait découvrir aujourd’hui, l’authenticité et l’intimité des sonorités que procurent les instruments de facture ancienne (diapasons 392 - 415 - 430 - 440 - 465 Hz)

Au rythme de deux à trois concerts annuels, l’Ensemble Baroque du Léman offre à son public, et grâce aux dons des Amis de l’EBL et de donateurs romands, un programme purement instrumental où différents solistes peuvent s’exprimer.
À ces occasions, il a collaboré avec différents chefs, artistes et solistes tels que Michaël Form, Roberto Gini, Pierre Goy, Jos Van Immerseel, Audrey Michaël, Martin Oro, William Dongois, Sigiswald Kuijken, Florence Malgoire, Frédérick Haas et Barthold Kuijken.

L’ Ensemble Baroque du Léman a comme volonté de se spécialiser dans l’interprétation de la musique baroque française des XVIIe et XVIIIe siècles, afin de faire découvrir, de ce fait, au public de l’arc lémanique, cette sublime musique peu jouée en Suisse.